Message d’Hervé GUILLOU, Président du GICAN
Plus que jamais, la solidarité de filière s’impose
“Comme l’ensemble de l’économie française, l’industrie navale française est durement touchée par la crise du coronavirus. Ces dernières semaines, les mesures sanitaires et de distanciation sociale ont obligé la grande majorité des chantiers navals français, ainsi que leurs équipementiers, à fermer leurs portes le temps d’adapter leur organisation et leur process.
De nombreuses mesures exceptionnelles, décidées par le Gouvernement, permettent aujourd’hui aux industriels de faire face à l’urgence tout en assurant le maintien d’une activité stratégique fondamentale à la vie de la Nation : les recommandations en matière d’hygiène et sécurité avec les gestes barrière, les mesures dérogatoires pour les RTT et les congés, la possibilité d’accès au chômage partiel d’une partie des salariés, le décalage du paiement de certaines échéances fiscales, les soutiens bancaires pour la trésorerie, la promotion du télétravail quand c’est possible. L’accompagnement du Gouvernement et le suivi de ses engagements seront primordiaux dans les prochains mois afin de préserver l’industrie navale, et notamment pour les 80% de PME qui composent le GICAN.
Dans ce contexte, le GICAN s’organise pour aider ses adhérents en temps réel. Un Comité restreint a été mis en place, réunissant notamment les dirigeants de chantiers, afin de faire le point chaque semaine sur la situation, de coordonner les messages vis-à-vis des pouvoirs publics, et de prendre les décisions adéquates pour l’ensemble de la chaine de valeur. Les permanents du GICAN transmettent deux fois par semaines les informations pertinentes à l’ensemble des adhérents, et se tiennent à la disposition de tout le tissu industriel, adhérent ou non, pour les accompagner dans leurs démarches, avec le souhait de ne pas les submerger d’informations.
La solidarité s’organise à l’échelle de la filière pour les commandes de masques et de gels, que le GICAN centralise. Un correspondant PME, Frédéric Massa, a été nommé pour l’ensemble de la filière.
Entièrement consacré désormais à la Présidence du GICAN, j’ai l’opportunité de pouvoir communiquer aisément avec les pouvoirs publics ainsi que nos partenaires et représentants, tels que le Conseil National de l’Industrie et l’UIMM, dont je veux souligner le travail remarquable, afin que l’industrie ressorte plus forte de cette crise. Concernant l’industrie de défense, le GICAN, le GICAT et le GIFAS, réunis au sein du CIDEF, ont une réunion hebdomadaire avec la DGA pour optimiser les efforts en fonction des priorités opérationnelles des armées.
D’ores et déjà, les chantiers, laboratoires, sites de production, repartent, chacun à leur rythme selon leurs contraintes. Je tiens à saluer l’ensemble des patrons et salariés qui rendent, avec beaucoup de responsabilité, possible dès aujourd’hui ce redémarrage. Partout, un dialogue social est engagé pour réunir les conditions d’une reprise la plus rapide, mais aussi rattraper autant que possible les jours perdus quand la crise sera derrière nous. Ne nous voilons pas la face : nos concurrents internationaux n’auront pas de clémence au sortir de la crise et ils préparent dès aujourd’hui leur retour sur le marché.
Les conditions de ce redémarrage de l’industrie navale française seront à définir ensemble : grands groupes, PME, ETI, startups, mais aussi les services de l’Etat, doivent s’unir pour défendre le savoir-faire et les offres françaises, en France comme à l’international. Une véritable solidarité industrielle au sein de la filière des industriels de la mer a émergé en lien avec nos collègues du nautisme, de l’offshore gazier et pétrolier et des énergies marines renouvelables.
L’industrie navale française et le GICAN sont en ordre de bataille dans cette crise, nous le seront également dans l’avenir pour en ressortir plus forts dans un monde qui sera nécessairement différent.“
Hervé GUILLOU, Président du GICAN