Les enjeux de l’Industrie navale, innovations et CORIMER

Les enjeux
de l’industrie navale

#L’internationalisation des entreprises

Au sujet de la compétitivité, la pérennité et le soutien de l’industrie navale française sont des enjeux majeurs d’autonomie stratégique nationale et européenne. Afin de lutter contre les distorsions de concurrence, l’industrie navale doit bénéficier du soutien de l’État pour garantir la productivité du secteur. La mise en œuvre d’un cadre économique adéquat, la relance de la commande publique et de mesures de rétorsion permettraient de rétablir des conditions de concurrence équitables pour l’industrie afin d’assurer la pérennité de ses activités.

De plus, l’export est aujourd’hui essentiel pour le secteur de la construction navale, que ce soit les chantiers ou les équipementiers. Pour les navires de transport maritime, l’ouverture des marchés durant les années 1980 a eu un impact considérable, en termes de perte de moyens industriels et de destructions d’emplois. Les distorsions de concurrence mettent en danger le secteur, d’où un travail engagé auprès des instances nationales et européennes.

#Le développement technologique grâce à l’innovation

Le défi de la décarbonation est immense avec la diminution drastique nécessaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants, depuis le chantier naval, lors de l’exploitation du navire et au cours de son démantèlement.

De plus, la révolution numérique conditionne de profondes transformations d’architecture, pour en tirer tous les bénéfices en matière d’automatisation de la conduite ou de maintenance prédictive. Il s’agit aussi de développer massivement l’autonomie de navires et d’introduire progressivement les drones (aériens, de surface et sous-marins) en mer. Mais il ne faut pas sous-estimer les dangers que représentent les menaces cyber.

Un autre grand défi est celui de l’accélération des cycles technologiques. Ceci concerne les plateformes, notamment face aux changements climatiques mais aussi les équipements. Un navire est en effet à la fois un produit complexe, mais aussi très sophistiqué fonctionnellement. Dans le domaine civil comme dans le domaine militaire, il est obligatoire de prévoir pour chacun de ces systèmes 5 à 7 changements par génération de plateformes contre 1 à 2 il y a trente ans.

#Le défi de l’attractivité et des compétences

Comme tous les secteurs de l’industrie, l’industrie navale peine à attirer. Le secteur pâtit d’une mauvaise image, du fait des licenciements des années 1980 et de la fermeture de certains chantiers. L’attrait pour devenir technicien supérieur ou ouvrier hautement qualifié est faible, alors que les salaires sont bien supérieurs à ceux du tertiaire. Les perspectives d’évolution sont d’ailleurs nombreuses et la promotion sociale importante.


Plus de 30 métiers sont en tension dans l’industrie navale. Surtout, ces métiers sont partagés avec d’autres secteurs eux-mêmes en forte tension, comme le nucléaire, l’aéronautique ou l’éolien offshore. Le naval doit donc réussir à tirer son épingle du jeu face à des secteurs plus puissants, ce qui pose la question de la formation professionnelle et de son adaptation aux besoins des industriels. Des cycles de formation spécifiques, le développement de nouveaux outils pédagogiques, la transmission d’un esprit d’équipage sont nécessaires pour assurer l’employabilité immédiate des étudiants.


La féminisation du secteur est aussi jugée comme une véritable opportunité, puisqu’elle permettrait d’augmenter considérablement le vivier des candidats et professionnels du secteur. Les métiers ont énormément évolué et sont tout à fait accessibles aux femmes, qui sont de plus en plus nombreuses à rejoindre notre secteur. Il est primordial de ne pas se résoudre à la pénibilité de certains métiers : l’innovation, la technologie, l’évolution des carrières permettent d’améliorer les conditions de travail.

L’industrie navale prévoit de recruter 30 000 personnes dans les 10 prochaines années, dont 10 000 créations de postes, avec un besoin immédiat d’environ 1 500 postes à pourvoir dans les différentes entreprises du secteur.

Le CORIMER

Le GICAN est directement impliqué dans le financement de l’innovation maritime au travers de son rôle dans le CORIMER (Conseil d’orientation de la recherche des industriels de la mer) dont les feuilles de route sont organisées autour de quatre thématiques : Smart Ship – Smart Yard – Green Ship et Next-Gen Offshore industries.

Ayant pour objectif le pilotage unifié du soutien à l’innovation de la filière, le CORIMER constitue une enceinte de dialogue État-filière, d’optimisation du soutien public à l’innovation et de fléchage des projets vers les dispositifs de soutien publics, en particulier ceux du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) et de France 2030.

Suivi des appels d’offre
liés à l’innovation

Le GICAN fournit la liste des appels d’offre pouvant intéresser les adhérents au niveau français et européen.

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