[Focus Industrie Navale … en région Pays de la Loire]

Première région française pour l’industrie navale, 𝐥𝐞𝐬 𝐏𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐋𝐨𝐢𝐫𝐞 concentrent 𝟐𝟏 % 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 de la filière.
La région porte également une vision stratégique forte autour du maritime, avec une demande importante liée à la production de navires à la fois civils et militaires, et son développement dans les éoliennes en mer.

Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, est le donneur d’ordre majeur de la région avec 3 500 salariés. Côté civil, les navires construits sont principalement des paquebots. Pour les éoliennes en mer, le chantier est spécialisé dans les sous-stations électriques offshore.

Quant aux grands navires de défense – porte-hélicoptères (PHA), navires
de ravitaillement (BRF) ou futurs porte-avions –, ils sont réalisés à Saint-Nazaire en partenariat avec NAVAL GROUP (et son site d’Indret spécialisé dans les systèmes propulsifs), puis complétés et armés à Lorient ou à Brest. Plusieurs autres donneurs d’ordre sont présents dans la région.

Le chantier OCEA, avec une double activité de construction des navires à la fois civils et de sécurité et sûreté maritime et ses plus de 350 salariés, est un leader mondial dans la construction de navires en aluminium.
Le chantier envisage de se développer fortement dans le domaine des navires à passagers, CTVs et yachts.

Le chantier Merré à Nort-sur-Erdre produit des navires allant de 12 à 80 mètres. Eiffage-Clemessy Services, à Saint-Nazaire, a une activité de réparation navale.

Quant à SIREHNA, filiale de Naval Group à Bouguenais, elle œuvre pour la sécurisation de la navigation et de l’environnement maritime, sur les marchés civils et militaires.

ACTUALITÉS

En 2023, MSC Croisières confirme la commande de deux paquebots propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) à Chantiers de l’Atlantique. Le chantier a aussi mis à flot l’« Ilma », le paquebot ultra-luxe de 240 mètres de long que la compagnie Ritz-Carlton Yacht Collection a commandé en 2022 ; doté d’une propulsion au GNL, il doit être livré en 2024. Son jumeau suivra 11 mois plus tard. Côté EMR, le chantier sera le fournisseur des deux sousstations offshore du parc éolien en mer du Nord allemande. Il a aussi livré avec Naval Group le premier bâtiment ravitailleur de forces (BRF) d’une série de quatre navires du programme FlotLogg.

Le chantier OCEA a un carnet de commandes bien rempli. Côté défense, OCEA a décroché, fin 2022, une commande de neuf navires pour la marine nigériane. Côté civil, le chantier a gagné des commandes de navires à passagers pour la Compagnie du Golfe du Morbihan et pour Bordeaux Métropole. Sa filiale de yachting, OCEA Yachts, a mis à l’eau son dixième yacht et a révélé son nouveau super-yacht de 72 m.

L’entreprise CWS a annoncé un investissement de 10 millions pour la construction de sa première usine dédiée à la fabrication de voiles rigides asymétriques pour les navires. Le concepteur et fabricant de voiles envisage de démarrer la production en 2024 et de produire une aile par semaine à la fin 2025.

Le baptême de Canopée s’est déroulé le 5 octobre 2023. Première mondiale, son entrée en service représente un tournant historique dans le monde maritime. Premier cargo commercial au monde hybride et à quatre voiles, il vise à transporter les pièces du lanceur Ariane 6 depuis plusieurs ports européens vers Kourou. L’architecte VPLP, le concepteur de voiles Ayro et la start-up nantaise D-Ice ont participé à ce projet de navire qui permet d’économiser jusqu’à 30 % de carburant.

Thales a investi dans son nouveau centre de développement de produits de radiocommunication à Cholet, en Maine-et-Loire. Ces vingt hectares situés dans la zone de la Touche pourraient accueillir 2 700 salariés en 2030.

L’entreprise française Airseas s’apprête à développer un centre de R&D à Dakhla au Sahara occidental afin d’approfondir ses technologies d’ailes de kite automatisées pour assister la propulsion des cargos. Airseas prévoit également pour cette région un centre de production à grande échelle à l’horizon 2025.

L’aile gonflable de WISAMO (groupe Michelin) va être testée à l’échelle, sur un site à terre entre Vannes et Nantes, avant d’être installée début 2025 sur un vraquier de 200 m de long qui pourrait accueillir quatre de ces ailes.

L’entreprise guérandaise XSun a lancé la commercialisation d’un drone autonome d’une dizaine d’heures se rechargeant à l’énergie solaire, et extrêmement polyvalent – notamment dans le domaine maritime. Sa maison-mère veut employer 90 personnes supplémentaires d’ici 2027.

Pour retrouver l’intégralité du Cahier du Maritime dans les Territoires, c’est ici : 

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