En 2022, les industriels bretons ont employé plus de 10 000 salariés dans le secteur «naval», ce qui représente 𝟏𝟗 % 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢𝐬 de la filière. La région se caractérise par la présence de grands donneurs d’ordre et la diversité des marchés abordés par la filière : le civil, le militaire, la pêche, le fluvial, les énergies marines, la robotique et d’autres moyens de soutien à l’activité en mer en général. L’industrie navale constitue d’ailleurs une des priorités de la région.
Pour les chantiers navals, au-delà de NAVAL GROUP avec ses activités militaires de construction à Lorient et de maintien en condition opérationnelle à Brest, PIRIOU représente un acteur important dans la région, à Concarneau. La présence de KERSHIP à Lanester, Damen Shiprepair à Brest, Chantier Bretagne Sud à Belz, Ufast à Quimper, Raidco Marine International SAS, ou encore les chantiers navals Bernard et Glehen tirent les activités navales dans la région. Ces pôles d’activités profitent d’infrastructures modernes et d’un écosystème dynamique d’acteurs, avec la présence de PME innovantes.
Brest et Lorient constituent ainsi deux pôles d’activités majeurs. En plus des chantiers, des PME telles que CNN MCO, Foure Lagadec, Meunier SA, MARINELEC TECHNOLOGIES ou Barillec apportent un savoir-faire éprouvé. Les activités maritimes de Thales et Alcatel-Lucent Enterprise se concentrent ainsi autour de Brest, de même qu’une partie des activités d’Exail, tandis que RTSYS - Underwater Acoustics & Drones est installée à Caudan.
La Bretagne se tourne vers la transition écoénergétique, avec en particulier la filière des EMR qui se développe d’abord dans l’éolien offshore posé, mais
aussi dans l’éolien flottant et les autres EMR, avec notamment SOFRESID ENGINEERING et Sabella pour les hydroliennes.
La région veut développer des écosystèmes à partir d’hydrogène vert provenant des énergies marines.
Le dynamisme de la filière et de la région en général créent une tension sur le marché de l’emploi. Avec des carnets de commandes bien remplis, la région Bretagne est en tension sur les qualifications à l’échelon du
territoire.
Enfin, quelques tendances propres au territoire breton sont à souligner. En particulier, le secteur de la construction des bateaux de pêche doit faire face à des problèmes de concurrence déloyale, qui s’ajoutent aux difficultés liées aux règles de jauge européennes.
En ce qui concerne les activités de réparation, certaines entreprises historiquement navales s’ouvrent à l’industrie de façon plus large, dans le but de lisser les plans de charge dans des secteurs moins concurrentiels.
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