La région Provence-Alpes-Côte d’Azur héberge plus de 𝟗 𝟎𝟎𝟎 des salariés de la filière, soit 𝟏𝟖 % 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐬 𝐞𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢𝐬.
En 2023, les industriels de la région ont réalisé 𝟐,𝟓 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 de chiffre d’affaires. La région se caractérise, en particulier, par des activités importantes de réparation et de maintenance de navires civils, qui vont du méga-yacht au méga-paquebot. Elle bénéficie aussi de la présence de NAVAL GROUP (2 200 salariés à Toulon), qui mène des activités de conception de systèmes de combat, de cybersécurité et de Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) des navires militaires.
Une trentaine de chantiers navals civils, donneurs d’ordre intermédiaires, sont également présents dans la région, notamment à La Ciotat - Chantiers Navals de La Ciotat qui constitue le premier pôle mondial dédié au refit de yachts d’exception.
Quant aux EMR, la région se positionne pour développer des éoliennes flottantes dans des fermes-pilotes avant de passer à des fermes commerciales.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur dispose d’une filière drones et robotique présentant de véritables pépites technologiques, et des pôles de compétitivité performants pour les accompagner. Grâce à un réseau de plateformes de tests et d’essais de renommée mondiale, la région se positionne aujourd’hui comme un leader européen dans ce secteur.
La robotique (ROV, USV) avec Exail Technologies (ex-ECA Group), Cybernetix, ALSEAMAR, et la maintenance prédictive (IOT, Big data), avec PREDICT notamment, sont deux des principaux domaines technologiques couverts par les acteurs de la région.
Enfin, de nombreux organismes de formation couvrent les métiers de la navale, parmi lesquels les Pôles Formation de l’UIMM, de l’ENSM, Ecole nationale supérieure maritime, de l’École Centrale de Marseille, et SeaTech Ecole d'ingénieurs à Toulon.
Côté R&D, le Technopôle de la Mer à La Seyne-sur-Mer représente un site d’excellence pour la R&D et l’incubation de projets innovants. L’Ifremer et le Pôle de Compétitivité Mer Méditerranée sont également des acteurs clés.
ACTUALITÉS
En 2023, MSC Croisières confirme la commande de deux paquebots propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) à Chantiers de l’Atlantique. Le chantier a aussi mis à flot l’« Ilma », le paquebot ultra-luxe de 240 mètres de long que la compagnie Ritz-Carlton Yacht Collection a commandé en 2022 ; doté d’une propulsion au GNL, il doit être livré en 2024. Son jumeau suivra 11 mois plus tard. Côté EMR, le chantier sera le fournisseur des deux sous-stations offshore du parc éolien en mer du Nord allemande. Il a aussi livré avec Naval Group le premier bâtiment ravitailleur de forces (BRF) d’une série de quatre navires du programme FlotLogg.
Le chantier OCEA a un carnet de commandes bien rempli. Côté défense, OCEA a décroché, fin 2022, une commande de neuf navires pour la marine nigériane. Côté civil, le chantier a gagné des commandes de navires à passagers pour la Compagnie du Golfe du Morbihan et pour Bordeaux Métropole. Sa filiale de yachting, OCEA Yachts, a mis à l’eau son dixième yacht et a révélé son nouveau super-yacht de 72 m.
L’entreprise CWS a annoncé un investissement de 10 millions pour la construction de sa première usine dédiée à la fabrication de voiles rigides asymétriques pour les navires. Le concepteur et fabricant de voiles envisage de démarrer la production en 2024 et de produire une aile par semaine à la fin 2025.
Le baptême de Canopée s’est déroulé le 5 octobre 2023. Première mondiale, son entrée en service représente un tournant historique dans le monde maritime. Premier cargo commercial au monde hybride et à quatre voiles, il vise à transporter les pièces du lanceur Ariane 6 depuis plusieurs ports européens vers Kourou. L’architecte VPLP, le concepteur de voiles Ayro et la start-up nantaise D-Ice ont participé à ce projet de navire qui permet d’économiser jusqu’à 30 % de carburant.
Thales a investi dans son nouveau centre de développement de produits de radiocommunication à Cholet, en Maine-et-Loire. Ces vingt hectares situés dans la zone de la Touche pourraient accueillir 2 700 salariés en 2030.
L’entreprise française Airseas s’apprête à développer un centre de R&D à Dakhla au Sahara occidental afin d’approfondir ses technologies d’ailes de kite automatisées pour assister la propulsion des cargos. Airseas prévoit également pour cette région un centre de production à grande échelle à l’horizon 2025.
L’aile gonflable de WISAMO (groupe Michelin) va être testée à l’échelle, sur un site à terre entre Vannes et Nantes, avant d’être installée début 2025 sur un vraquier de 200 m de long qui pourrait accueillir quatre de ces ailes.
L’entreprise guérandaise XSun a lancé la commercialisation d’un drone autonome d’une dizaine d’heures se rechargeant à l’énergie solaire, et extrêmement polyvalent – notamment dans le domaine maritime. Sa maison mère veut employer 90 personnes supplémentaires d’ici 2027.
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